
Ce n’est pas la première fois qu’on s’intéresse à Alloprof à l’étranger : les outils d’aide aux devoirs offerts par l’organisme ont un impact réel sur la réussite scolaire des élèves québécois et cela donne le goût à d’autres pays, comme la Belgique, d’implanter un tel service. C’est un honneur pour l’organisme d’avoir fait l’objet d’un excellent reportage télévisé à la RTBF, la télévision nationale belge.
Voici un extrait du portrait d’Alloprof dressé par la journaliste Fiona Collienne :
Alloprof : l’aide aux devoirs par téléphone qui cartonne au Québec
Les devoirs, c’est souvent un calvaire pour les élèves et leurs parents. Au Québec, un programme unique d’aide aux devoirs existe depuis vingt-trois ans. Ce programme s’appelle Alloprof et permet aux élèves de primaire et de secondaire d’appeler gratuitement un enseignant qualifié à l’heure des devoirs, entre 17 h et 20 h. La Fédération Wallonie-Bruxelles réfléchit à l’adapter en Belgique.
Pour comprendre comment cela fonctionne, nous nous sommes rendus dans l’un des trois centres d’appel d’Alloprof, celui situé à Montréal. La salle ressemble à un call-center traditionnel. Des femmes et des hommes sont assis, très concentrés, devant des écrans d’ordinateurs et le téléphone sonne de manière quasi incessante. La particularité, c’est qu’il s’agit d’enseignants qui travaillent d’habitude dans une salle de classe, face à des élèves en chair et en os.

«J’enseigne les mathématiques dans une école secondaire de Montréal le jour et je travaille à Alloprof un soir par semaine», explique Simon Laurent, un enseignant particulièrement impliqué qui fait partie de l’équipe depuis quelques années. «Mais tous les autres jours de la semaine, je réponds aussi aux questions sur le forum depuis la maison», ajoute-t-il en souriant. Au total, l’organisme de bienfaisance dispose d’un bassin d’environ 120 enseignants répartis dans trois centres et qui se relaient au téléphone selon leurs disponibilités.
Une expérience de 23 ans
Alloprof a été lancé en 1996 dans l’objectif d’offrir de l’aide aux devoirs à tous les jeunes Québécois. «À l’origine, le but était d’aider à combattre le décrochage scolaire qui était très important au Québec», explique Marc-Antoine Tanguay, le porte-parole et directeur de la stratégie d’Alloprof, «et c’est resté un outil très populaire pour aider plus largement la réussite des élèves, faire en sorte qu’ils n’accumulent pas de retard et qu’ils soient toujours prêts.»
Très concrètement, si un élève a une question, il n’a qu’à composer le numéro de téléphone d’Alloprof. En quelques minutes, il est mis en communication avec un enseignant qualifié dans la matière concernée. L’appel est gratuit et l’enseignant reste au bout du fil le temps qu’il faut pour que l’élève comprenne et puisse avancer dans ses devoirs. L’idée n’est jamais de lui donner la réponse, mais bien de l’aider à la trouver lui-même. «On tient vraiment à développer leur autonomie», explique Catherine Bilodeau, professeure de mathématiques. «Je leur donne des indices, des exemples, des ressources, mais sans leur donner la démarche au complet», ajoute-t-elle.

Marc-Antoine Tanguay ajoute : «Il ne faut pas croire que les élèves sont paresseux. Au contraire, l’élève qui communique avec Alloprof est en train de s’engager, il se dit «j’ai une difficulté, je suis prêt à l’accepter et je me donne les moyens de la surmonter en allant sur un site qui va me donner de l’info ou en communiquant avec un enseignant». Quand les élèves viennent volontairement, ça les met dans de meilleures dispositions pour apprendre».
À propos d’Alloprof
Alloprof soutient les élèves du Québec et leurs parents dans la réussite éducative en offrant gratuitement des services d’accompagnement scolaire professionnels et stimulants. L’an dernier, l’organisme a aidé près de 460 000 élèves, 47 millions de fois!

Amélie Ferland



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